Quand les gouvernements et les industriels s’arrachent les cheveux sur les questions de pollution de l’air, que le protocole de Kyoto semble être une vaste plaisanterie qui tient plus du « Greenwashing » que de la mesure concrète, heureusement certaines start-up prennent le problème très à cœur.
Après 3 années de recherche, le collectif de chercheurs indiens Graviky Labs vient de mettre au point un système anti-pollution révolutionnaire. Le projet baptisé KAALINK se fixe sur les pots d’échappement des voitures afin d’en filtrer les particules responsables de la pollution atmosphérique. Leur système permettrait de filtrer jusqu’à 95% des particules polluantes.
Là ou cela devient intéressant pour nous (non pas que réduire la pollution et sauver les familles de pingouins ne nous intéresse pas) c’est qu’en filtrant les rejets d’échappement, plutôt que de venir tapisser nos poumons, la suie de carbone est recyclée en matériau d’art, plus précisément en encre. Une encre débarrassée de toute substance cancérigène et donc totalement inoffensive pour la santé. Selon Graviky Labs, il n’y aurait aucune différence entre les peintures classiques trouvables partout sur le marché et leurs encres à base de polluants.
« Tout le monde se plaint de la pollution de l’air.
Et si nous trouvions un moyen de la capturer, de la nettoyer et de la transformer en moyen d’expression ? »
Il faudrait au système moins d’une heure d’émission polluante pour remplir l’équivalent d’un stylo, je vous laisse faire le calcul imaginez ce système fixé sur la cheminée d’une grosse usine bien polluante, oui ça donne des idées…
Parrainés par la marque Tiger, l’équivalent chinois de la Heineken chez nous, des street-artistes ont pu tester Air-Ink. L’équivalent de 2500 heures d’émission de carbone a été capturé puis recyclé pour créer 150 litres d’encre et ainsi couvrir quelques murs de Hong-Kong. Le lieu pas été choisi au hasard : la mégalopole asiatique figure parmi les villes les plus polluées de la planète.
